Le Groupe

Jimi Hendrix et Stevie Ray Vaughan ont largement influencé Rémi FALVO (musicien lillois) mais c’est
l’existence bouleversante de Charles Bradley qui lui donne des ailes.

Artiste de blues/soul, celui-ci a eu un succès fulgurent les cinq dernières années de sa vie où il meurt à 67 ans. Extrêmement touché par ce que ce Charles Bradley interprétait parfois jusqu’à en pleurer, Rémi a été si renversé par ce bluesman qu’il le considère aujourd’hui comme essentiel à son
impulsion créatrice quotidienne.

Maçon de profession, au gré des ruptures de contrats et des accidents du travail – à la suite desquels il manque de perdre l’usage de deux doigts – Rémi décide de se consacrer exclusivement au développement de son trio guitare basse batterie « Falvino ».

Sa musique est la rencontre féconde entre un crooner intimiste et le rock à l’américaine. De sa voix
aux graves tamisés (où Elvis converserait avec Joseph Arthur), il nous invite à une balade en plein
désert US.

Pourtant c’est du côté de l’Italie (dont il est originaire), qu’il puise son inspiration. La traversée des
paysages arides de la Sardaigne en compagnie de son père, où la Méditerranée n’apparaissait à
l’horizon qu’en haut d’une montagne durement franchie, ne le quittera jamais plus.

Cette rage nommée « Grinta » – ou niaque en Italien – qui l’habite en permanence, baptisera le nom
de son premier EP sorti en 2022. Et de la rage, il en est beaucoup question dans ses textes. Mais ses chansons évoquent aussi des valeurs dont il a hérité de sa famille mi-calabraise mi-sicilienne : la confiance, l’intégrité et la mise à nue des injustices (qu’elle émane des relations ou de la classe
dirigeante).

Pourtant, son rock n’en reste pas moins solaire et généreux tout comme Rémi peut l’être à la ville ou
à la scène.

Côté accords, on revient à chaque fois à des sonorités apaisantes, qui tirent vers le haut, positionnant au sommet une mélancolie bonne à partager, à l’identique de ce qui le fait frissonner lorsqu’il est face à son public. Sa Stratocaster, éloquente à souhait, nous livre ses émotions dont les mélodies sont de véritables phrases à elles toutes seules. Mais ici, plus besoin de mots.

Comme dit Patrick Dallongeville dans Paris Move – Blues Magazine « Même si l’on peut s’interroger
quant à ce qui peut pousser un tout jeune musicien à se démarquer des courants de son époque, on
ne peut toutefois qu’en saluer la démarche. Tout le monde ne peut heureusement pas se couler
servilement dans le rap, le metal ou l’électro ».

Autrement dit, chacun a bien de droit de déposer sa petite « touche » dans son monde à lui surtout
si celle-ci est lumineuse. Et c’est ce que fait Rémi, à 26 ans, dans l’univers actuel de la musique, en
jouant son rock bluesy à lui qu’on aime écouter tel un road trip dans notre vie de tous les jours.

Après avoir écumé par soixante-dix fois les scènes du nord de la France (The Black Lab à Wasquehal / Block’out Fest à Marcq en Baroeul, etc.) Falvino prépare actuellement un second EP dont le premier single « Reality » sera illustré par un clip le 28 septembre.

Des discussions sont actuellement en cours avec le label Monstre Sonore.

Falvino est bel et bien devenu un Trio, et l’appellation « Power Trio » n’est pas un abus de langage, tant les pêches appuyées par Léo à la batterie et Tyler à la basse renvoient de l’énergie, celle qui
caractérise le Rock.

L’originalité de leur musique peut s’expliquer par la singularité de leur bassiste Ecossais Tyler. Guitariste de formation, il n’y a pas un seul morceau où il se contente de tenir la note. Son jeu est parsemé d’accords, de riffs rappelant ceux du guitariste John Frusciante, le tout sur une basse comportant cinq cordes, ce qui lui permet de laisser pleinement sa musicalité s’exprimer. Sa voix est également un atout non-négligeable. Il est évident que des morceaux comme « Who Saw The Child » ou « Midnight Sun » auraient bien moins de relief sans la présence de sa voix dont la douceur réconfortante et puissante à la fois, et son fameux tremolo, en font sa marque de fabrique.

Si Falvino ne fait pas du bon vieux Blues-Rock, c’est de la faute de Léo Reghem. Là où les accords de guitare appellent à un rythme Blues classique, il va chercher au fond de son esprit des patterns que lui seul pouvait prévoir. Il passe son temps à surprendre son auditoire, par son style oscillant entre le Funk/Rock, le Jazz et le Blues. Ses inspirations ont le mérite de faire passer leur musique du rang de groupe de Rock, à celui de Power Trio au style inclassable. Un Rock lumineux par ses sonorités, puissant par ses accents, et imprévisible